Blog des parents d'élèves APEPA lycée FREPPEL

Des infos pour les parents d élèves du lycée freppel à Obernai

posté le 17-06-2009 à 22:27:34

Les trois chantiers de Guy Mielcarek

A 54 ans, Guy Mielcarek va quitter la direction du lycée Freppel. Il laisse les forts en thème et rejoint un établissement tourné cette fois vers le monde de l'industrie, à Haguenau.

Faire passer le lycée Freppel de lycée d'élite à lycée d'excellence : c'était là l'un des trois chantiers que s'était fixés Guy Mielcarek. Mais quelle est la différence ? interrogeront beaucoup. Elle est de taille, explique en substance le proviseur : un lycée d'élite a d'excellents résultats en sélectionnant son public. Un lycée d'excellence emmène la totalité de ses élèves au meilleur niveau possible pour chacun, sans esprit de sélection. L'objectif était notamment de réduire au maximum les redoublements à la sortie de la seconde. Plutôt que d'en sélectionner les élèves, il s'agissait de les accompagner jusqu'au bac. Le lycée est ainsi passé d'un taux de redoublement des secondes de 24% en 2004 à 12% aujourd'hui.
 Ces méthodes qui répondent à un esprit nouveau n'ont pas nui à la réputation de Freppel. Bien au contraire : avec 98% de réussite au bac, Freppel reste l'excellent lycée qu'il a toujours été.
 Témoins de ces changements dans les évaluations, les fameux classements tant guettés par les parents, qui établissent une hiérarchie entre les établissements. On ne juge plus aujourd'hui le taux brut de réussite au bac. On intègre des facteurs comme l'environnement sociologique et partant les taux de réussite attendus, ou encore les politiques des établissements. Résultat  : Freppel est classé 1er lycée d'Alsace par le numéro d'avril du magazine L'Express.
 Sans toucher au mérite du proviseur, on dira que la tâche aura trouvé un terrain favorable avec une population d'élèves qu'on qualifie de facile. En revanche, il est plus délicat de faire bouger les profs.

Pas facile culturellement  d'introduire le travail collectif dans les équipes d'enseignants

 Et là, c'était le 2e chantier du proviseur qui a introduit le travail collectif dans les équipes d'enseignants. Ce qui n'est pas aisé culturellement, reconnaît Guy Mielcarek. But de la manoeuvre : le travail d'équipe fait progresser la pratique des professeurs. Ici, on sort de la stricte liberté pédagogique largement défendue par le corps professoral. Mais travail d'équipe n'est pas déni de liberté pédagogique, soutient au contraire Guy Mielcarek, qui rappelle le premier mot du projet d'établissement : ensemble. On supposera la tâche pas complètement aboutie si le proviseur confie y être arrivé « avec un certain nombre d'équipes. » Ce qui rappelle l'autre rôle d'un chef d'établissement, celui de relais de la parole institutionnelle. Le 3e chantier de Guy Mielcarek, pas facile non plus, dit-il, est d'expliquer le sens des textes puisque dans un établissement, personne mis à part le principal ou le proviseur ne parle aux enseignants.
 Freppel, c'est du pain béni avec une population d'élèves largement représentative des catégories socioprofessionnelles favorisées. Les profs sont à l'avenant : ce sont des passionnés, dira d'eux le proviseur.
 Guy Mielcarek va changer de monde. ll rejoint à la rentrée le lycée Alphonse-Heinrich de Haguenau, un établissement technique en pleine restructuration. Ici, plus de forts en thème mais des gars et des filles motivés par une industrie largement partenaire de l'établissement. Un vieux rêve et un retour aux sources pour l'ingénieur de formation qu'est Guy Mielcarek.

 

C.R.

Édition du Mer 10 juin 2009
 


 
 
posté le 15-06-2009 à 12:54:55

Expérimentation nationale dans trois lycées alsaciens

Afin de réduire les redoublements et les réorientations des élèves de seconde, trois lycées en Alsace participeront à une expérimentation nationale. Ils bénéficieront de moyens supplémentaires.

« J'ai postulé sur le créneau très particulier du problème des élèves en difficulté en seconde, car au lycée Montaigne, nous travaillons depuis 2004 sur la prise en charge de ces élèves », explique Robert Strassel, le proviseur du lycée mulhousien. Cet établissement a répondu à un appel d'offres du ministère pour participer à une expérimentation sur la réduction des redoublements et des réorientations des élèves de seconde. Deux autres lycées alsaciens, Sainte-Clotilde à Strasbourg et Marc-Bloch à Bischheim, ont été retenus pour mener des expérimentations sur le même thème.

Redoublements
divisés par deux

 En France, une centaine de lycées serviront à la rentrée prochaine de terrain d'expérimentation sur « la gestion du temps et l'organisation des classes ». Leurs moyens seront renforcés. Les lycées Montaigne et Marc-Bloch seront dotés de trois postes supplémentaires. L'annonce des établissements sélectionnés en France a été des plus discrètes, ce qui a attisé les suspicions des syndicats enseignants qui voient derrière ces expérimentations une réforme que le ministre Xavier Darcos tente « d'imposer à nouveau », alors qu'elle a été « massivement rejetée » (Voir ci-dessous). Pour le ministère, il ne s'agit que « d'encourager des expérimentations pragmatiques ».
 En présentant la candidature de son lycée, Robert Strassel n'a pas voulu se placer sur le terrain politique. « Il y avait un appel d'offres pour aider des élèves en difficulté. Peu importe que la réforme s'appelle Darcos, Descoings... Le problème des élèves en difficulté reste là. » D'autant plus que cette année, le lycée n'a pas pu mettre en place son dispositif de tutorat « faute d'étudiants tuteurs ». Le proviseur espère que les étudiants de l'UHA répondront présent à la rentrée prochaine. Le taux de redoublement qui était de 20 % en seconde en 2002 a été ramené à 10 % et il s'agit de ne pas perdre le terrain gagné.
 Le lycée compte 380 élèves de seconde. L'idée de créer une classe de seconde spécifique pour les élèves en difficulté a été abandonnée pour ne pas les stigmatiser. La participation au projet national d'expérimentation va permettre de relancer la réflexion. Le lycée devrait mettre en place des ateliers du soir pour les élèves afin de « travailler sur la méthode, engager un travail de réflexion sur l'orientation... Les enseignants avaient émis des réticences sur les moyens de l'expérimentation. J'espère que ce problème pourra être résolu avec les trois postes supplémentaires », indique Robert Strassel.
 Au lycée Sainte-Clotilde, le directeur d'établissement Patrice Hauchard a répondu à l'appel d'offres après concertation avec les enseignants de seconde. « Tous les enseignants des établissements privés de France qui participeront à l'expérimentation suivront une journée de formation le 16 juin à Paris. » Pour Patrice Hauchard, « les axes de l'expérimentation s'inscrivent profondément dans le projet d'établissement. On va renforcer la question de l'accompagnement, de l'individualisation et de l'orientation », annonce le directeur.

Renforcer l'accompagnement,
l'individualisation...

 Le lycée possède déjà une seconde passerelle qui sert de tremplin aux élèves de troisième en difficulté. A la rentrée prochaine, le lycée devrait expérimenter pour les secondes « une semaine de bilan en milieu d'année avec les parents, les enseignants... » Patrice Hauchard souhaite aussi renforcer le volet langues en mettant en place des groupes de compétences.
 « Toutes ces questions s'inscrivent dans l'amélioration du taux de passage en première et dans l'amélioration de l'orientation à la fin du lycée ». S'il ne sait pas encore de quels moyens supplémentaires il va bénéficier, Patrice Hauchard voit dans cette expérimentation une chance pour son lycée.

Jean-François Clerc

Édition du Ven 5 juin 2009

 


 
 
posté le 08-04-2009 à 13:29:45

Les lycées examinés

Les lycées examinés

Les indicateurs de résultats des lycées, mis en ligne aujourd'hui par le ministère de l'Éducation nationale, ne donnent lieu à un aucun classement. Les trois indicateurs reflètent une réalité complexe.

Pour la seizième année consécutive, le ministère de l'Éducation nationale met en ligne les indicateurs de résultats des lycées de la session 2008 du baccalauréat.
 Ces indicateurs sont établis à partir des résultats des élèves au bac, mais également à partir des données relatives au déroulement de leur scolarité : « Le taux de réussite au baccalauréat n'est pas le seul indicateur de résultat des lycées. Les taux d'accès au baccalauréat et la proportion de bacheliers parmi les sortants permettent d'apprécier le caractère plus ou moins sélectif des établissements et le parcours scolaire des élèves depuis leur entrée au lycée jusqu'au baccalauréat », explique le ministère.
 Le ministère a en outre calculé la « valeur ajoutée » des établissements, en tenant compte de leur offre de formation et des caractéristiques de leurs élèves en termes d'âge, d'origine sociale et de sexe. Le parcours scolaire d'un élève dépend également du contexte dans lequel il évolue, la composition socio-démographique de chaque lycée a ainsi été prise en compte.

Coup de projecteur
sur la « valeur ajoutée »

 Il n'est pas question de classer les établissements, « le ministère propose un regard croisé sur les trois indicateurs et les « valeurs ajoutées » correspondantes. L'ensemble de ces éléments donne une image de la réalité complexe que constituent les résultats d'un établissement ».
 Les deux extraits de tableaux des lycées publics et privés sous contrat de l'académie de Strasbourg (nos infographies), montrent que le taux brut de réussite au bac pour chaque établissement doit être relativisé. « Les taux de réussite et d'accès de chaque lycée doivent être comparés à des taux « attendus » qui tiennent compte des caractéristiques socio-démographiques et scolaires des élèves qui le fréquentent. Ceci permet de dégager la « valeur ajoutée » du lycée et d'offrir une approche relative de son efficacité », précise le ministère.
 Ainsi, sur deux établissements ayant un taux brut de réussite au bac identique, l'un peut avoir une « valeur ajoutée » par rapport au taux attendu de + 3 et l'autre de - 3. Il faut également souligner que le taux de réussite du total des séries peut cacher de grandes disparités entre les séries L, ES, S...
 Aussi, pour chaque établissement de France, le ministère publie sur son site :
- Des tableaux des taux de réussite au bac par série avec les valeurs ajoutées et les références académiques et nationales.
- Des tableaux des taux d'accès de la seconde et de la première au bac avec les valeurs ajoutées (cet indicateur évalue pour un élève de seconde ou de première année de baccalauréat professionnel, la probabilité qu'il obtienne le bac à l'issue d'une scolarité entièrement effectuée dans le lycée quel que soit le nombre d'années nécessaire).
- Des tableaux de la proportion de bacheliers parmi les sortants, (cet indicateur permet d'apprécier si un lycée accepte volontiers ou non de garder en son sein les élèves qui ne réussissent pas le baccalauréat à l'issue de leur première terminale).
 Quand on vous disait que la réalité est complexe à mesurer.

Jean-François Clerc

Vous pouvez consulter les indicateurs à partir de ce matin 10 h : http ://indicateurs.education.gouv.fr

Édition du Mer 8 avril 2009

 


 
 
posté le 23-01-2009 à 18:48:25

L'absentéisme est un fléau

"L'absentéisme est un fléau et les solutions actuelles pour y remédier ne fonctionnent pas." Déplorant ce constat, Xavier Darcos a annoncé le recrutement de 5.000 agents pour alerter les familles sur l'absence de leurs enfants à l'école. "De plus en plus d'élèves sont absents de manière régulière", déplore le ministre de l'Éducation nationale dans une interview jeudi au Figaro , précisant que "l'absentéisme mène au décrochage, qui conduit à l'échec scolaire, lequel mine l'insertion professionnelle et sociale des jeunes".

Ces agents, recrutés sous forme d'emplois aidés dans le cadre du plan de relance, dépendront de l'Éducation nationale et commenceront leur mission en mars dans 215 quartiers en difficulté. Ayant une fonction de médiateurs de la réussite scolaire, ce "seront des personnes qui connaissent les quartiers et les familles". "C'est important, car, géographiquement, les écoles, collèges et lycées de l'éducation prioritaire sont plus touchés que les autres. Ils seront opérationnels dès le mois de mars pour remplir leur mission", a souligné Xavier Darcos.

"Une réforme pas du tout appropriée" pour Aubry

Une réponse "pas du tout appropriée à ce qu'on attend aujourd'hui de l'école" pour la première secrétaire du Parti socialiste Martine Aubry, qui a réclamé "des enseignants formés avec des classes moins nombreuses". "Une fois de plus, on veut montrer du doigt l'école, comme on le fait avec l'hôpital. On commence par les mettre en déficit, par retirer des postes et, ensuite, on explique que c'est à cause d'eux que ça ne marche pas", s'est indignée la patronne du PS.

Cette mesure intervient alors que la colère gronde dans les étages de la maison Éducation nationale. Après les nouveaux programmes, la réorganisation de la semaine et les suppressions de postes, les évaluations cette semaine en CM2 ont encore accru la défiance des enseignants du primaire à l'égard du gouvernement. Refus de centaines de maîtres d'école d'organiser l'aide personnalisée, désobéissance pour les évaluations en CM2, occupations d'écoles par des parents, grève prévue le 29 janvier après celle du 20 novembre qui avait réuni au moins un maître d'école sur deux : le mécontentement prend des formes multiples. Mi-décembre, confronté à la contestation des lycéens et au risque d'un embrasement, Xavier Darcos avait décidé de reporter d'un an sa réforme du lycée comme l'avait révélé lepoint.fr.

 


 
 
posté le 14-12-2008 à 15:26:08

Darcos révèle sa réforme de la seconde

Darcos révèle sa réforme de la seconde

Propos recueillis par Adeline FLEURY
Tout au long de la semaine, la fronde contre le projet de réforme des lycées de Xavier Darcos n'a pas faibli. Vendredi, plus d'une centaine d'établissements étaient toujours bloqués, surtout dans l'Ouest. C'est dans ce contexte de tensions que le ministre de l'Education nationale présente mardi la première étape de sa réforme, qui concernera la classe de seconde. En exclusivité pour le JDD, Xavier Darcos en dévoile les grandes lignes.

A quoi ressemblera la nouvelle classe de seconde, qui sera mise en place en septembre 2009?
Elle comprendra un tronc commun avec le français, les maths, l'histoire, deux langues vivantes et les sciences économiques. Jusqu'à présent, celles-ci n'étaient qu'une option. La situation actuelle a montré combien la compréhension des mécanismes économiques était importante. Le tronc commun sera enrichi par cet enseignement à raison d'une heure et demie par semaine. Les SES seront aussi proposées parmi les modules d'approfondissement (humanités, sciences, sciences de la société, technologies) qui complèteront le tronc commun à hauteur de six heures hebdomadaires. Enfin, chaque élève bénéficiera de trois heures d'accompagnement personnalisé par semaine pour réussir sa seconde.

Combien d'heures par semaine au total?
La nouvelle seconde représentera 31h30 hebdomadaires, ce qui est comparable à la moyenne actuelle. L'année scolaire sera divisée en deux semestres, avec une semaine de bilan qui permettra de préparer son orientation. Le but étant de limiter le nombre de redoublements et de mieux préparer les élèves à l'université en les rendant plus autonomes. Aujourd'hui, 15% d'élèves de seconde redoublent, et, entre la 4e et la classe de 1ère , 150 000 élèves quittent le système scolaire en situation d'échec. Il est temps d'agir! Notre système présente une déperdition d'énergie considérable, alors qu'il dispense le plus grand nombre d'heures de cours au monde. Le système français est très lourd, généreux certes, mais pas assez efficace.

Vous avez qualifié le mouvement lycéen de "petite concentration de mécontentements". Ne sous-estimez-vous cette mobilisation ?
Il ne s'agit pas à proprement parler d'un mouvement lycéen. Au printemps dernier, ils étaient 200.000 dans la rue, contre 20 à 30 000 aujourd'hui. Les blocages représentent moins de 10% des lycées. En revanche, un phénomène nouveau m'inquiète: des lycées voient débarquer des jeunes, dont on ne sait pas d'où ils viennent, qui enflamment des poubelles, jettent des caddies sur les grilles, et qui s'en prennent aux personnes. Ces perturbateurs ne savent pas contre quoi ils manifestent, ils parlent de la "loi Darcos" alors qu'il n'existe pas de "loi Darcos". C'est un mouvement sans mot d'ordre.

Des enseignants appellent à la désobéissance pédagogique, que pensez-vous de ces nouveaux modes d'opposition ?
C'est un épiphénomène par rapport aux 380.000 professeurs du premier degré. Appeler "résistance pédagogique" le fait de refuser d'appliquer les deux heures de soutien me semble un peu fort. Les syndicats ont compris que la grève n'est plus un moyen utile, ils cherchent à établir d'autres formes d'action sur l'opinion. Mais la plupart de ces mouvements n'ont pour but que la désinformation, comme ces pétitions répétées pour appeler à la non suppression de la maternelle dont je ne cesse de dire qu'elle n'est en aucun cas remise en cause.

Une pétition de plus de 200 000 signatures vous a été remise pour défendre les Rased (réseaux d'aides spécialisés). Maintenez-vous la suppression de 3000 postes en 2009?
Je ne remets pas en cause le dispositif de Rased en soi, je le fais évoluer pour qu'il intègre l'ensemble du dispositif de traitement de la difficulté scolaire mis en oeuvre depuis cette rentrée avec les 2 heures de soutien par semaine. Le rôle des 8 000 Rased qui vont rester va évoluer pour qu'ils puissent intervenir là où c'est le plus approprié. Dans les zones rurales, où on a le plus besoin d'itinérants ou en Zone d'éducation prioritaire où on a le plus besoin d'une approche psychologique de la difficulté scolaire. Je compte aller plus loin en lançant un "plan national de formation des enseignants au traitement de la difficulté scolaire". Sur les cinq prochaines années, 40 000 enseignants pourront suivre une formation continue spécifique pour mieux répondre à la difficulté scolaire. De sorte que notre objectif de réduire par trois le nombre d'élèves sortant de l'école primaire sans maîtriser les savoirs fondamentaux soit atteint à la fin du quinquennat.
 


 
 
 

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